Bonjour à toutes et tous,
Voici quelques-unes des réponses que nous avons reçues :
Les trois premières réponses sont lisibles sur ce blog VASTE Sahara, lorsque vous regardez les commentaires dans la colonne de droite (il suffit de cliquer dessus)
Le 1er mai, Martine de Tam :
C'est bien de nous booster dans la torpeur saharienne ! le domaine d'action est si vaste qu'il manque un peu de courage pour commencer ! la proposition relevée" sacs plastiques" rejoint une intuition venue dès la lecture du blog.
Ce serait : Avoir un modèle pratique et facile à créer de SACS CABAS ; cette réalisation pourrait être faite par des femmes qui ont besoin de gagner quelques sous. Déjà j'ai un tissu mais peut-être trop beau et fragile mais dans le ton du pays, où je vais m'exercer...prix de ce tissu où on peut faire 3 sacs pour 500 D sans compter fermeture éclair. et éventuellement une doublure ? Est-ce nécessaire ?
Le 4 mai, Jean-François Debargue, depuis la Normandie :
Bonjour à tous. L' idée de Martine me fait penser aux filets à provision de notre enfance qu'on pouvait mettre en boule dans sa poche. Les sœurs adeptes du macramé pourraient se rapprocher du principe, l'enseigner aux femmes et aux enfants, le concevoir aux couleurs de l' Algérie, etc.
Jean-François a même trouvé une vidéo avec les explications d’un filet au crochet :
et il a ajouté :
Au-delà du sac c'est l'enseignement, la prise de conscience et la mise en œuvre pratique qui sont suscités. Peut-être un moyen aussi pour quelques personnes de mettre à profit ce temps de confinement pour s'entraîner ...
Alors Marie propose en complément un tutoriel vidéo pour faire un filet en macramé :
Il est en coréen ( !), mais les expert(e)s en macramé comprendront facilement sans le son !
Le 5 mai, Bonaventura, à Ouargla :
Merci pour le message 'Vaste Sahara" avec ce souci contre les sachets en plastique. Nous pouvons donner notre contribution pour un monde vert si nous nous en débarrassons, si nous le voulons. La Tanzanie, mon pays d’origine, a opté pour cela et si quelqu’un est attrapé avec n'importe quel sachet en plastique, il est pénalisé par la loi. Tout étranger entrant dans le territoire tanzanien, par voie aérienne ou terrestre, est averti de cette interdiction d'utilisation des sachets en plastique avant même d’atterrir ou de franchir la frontière tanzanienne. Aujourd’hui, nulle part, on ne verra ces sachets en plastique volant dans l’air, car en plus de cette interdiction, le gouvernement Tanzanien met à la disposition de la population des alternatives: sachets biodégradables à un prix abordable, moins cher que celui des sachets en plastiques. C'est ainsi que moi aussi, je deviens de plus en plus sensible à cela, et si j'ai une alternative, je refuse de me servir de ces sachets en plastique chez les commençants, qui les distribuent gratuitement. Se refréner de s’en servir pourrait diminuer ce qu'il y a déjà dans l’environnement et qui parfois s’envole librement dans l’air. Nous pouvons aussi nous intéresser à ce que les autres associations et les autorités locales font pour l’intégrité de la création pour un monde vert et sain ! Bravo pour cette initiative !
Des réponses reçues par e-mail (vastesahara@gmail.com) :
Le 2 mai, PF Raymond, à Beni Abbès :
Oui, c'est évident qu'il faut faire quelque chose contre la prolifération du jetable. Je refuse de temps en temps le sac offert, à l’étonnement du commerçant, ce qui m'étonne moi ! Si on ne sait pas les recycler qu'au moins on évite de les laisser traîner et emporter par le vent…
Le 8 mai, Sœur Danielle, à Ghardaia :
Depuis plusieurs années, nous nous retrouvons avec un "'TAS" de sachets plastique à la maison et on a l'impression qu'il y a génération spontanée !!!!!! Chaque fois que je voyage en direction de Laghouat, je vois le désert de chaque côté de la route fleurir par milliers de ces sachets, accrochés à la moindre plante !!! Or, depuis toujours, où que je fusse, j'ai déploré cette dégradation de la Nature !
Alors que faisons-nous? Chaque fois que nous allons au marché, ou faisons les achats, j'ai une provision de sachets "de la maison" dans mon couffin ; je refuse que le vendeur mette mes légumes dans un nouveau sachet et je lui tends "mon sachet". Au début, les commerçants sont étonnés, et insistent pour me donner généreusement leur sachet. Mais je refuse fermement et je leur explique "le désert de Ghardaïa à Laghouat" !!!! Ils comprennent et même traduisent mes explications à d'autres ! et ensuite plus de problèmes pour accepter mon sachet ! Certes, ce n'est pas une action très efficace, car eux continuent à distribuer leurs sachets aux autres clients, mais j'espère qu'une petite sensibilisation se fera petit à petit !!!
L'idéal serait une interdiction de toute utilisation de ces sachets, comme l'a fait le Rwanda. Mais sur chaque chemin vers un idéal, on marche toujours au début avec de petits pas !
Une de nos orientations apostoliques de la Congrégation porte sur la protection de la Nature, et nous avons été invitées dans notre Entité à réfléchir sur cette question de l'utilisation des sachets plastiques pour arriver à les supprimer.
Et enfin, l’expérience faite par Marie à Ghardaia (évoquée dans l’Hebdromadaire n°7 du 11 mai) :
Ici, à Dar Keltoum, cela fait plus de cinq ans que nous nous désolons de l’invasion de sachets plastique, sans avoir le courage de dire non aux commerçants mozabites, qui emplastiquent nos achats plus vite que leur ombre ! Nos prédécesseurs, Patrick et Anne, nous avaient bien raconté qu’ils essayaient de refuser les sachets. Mais nous avons été très lâches pendant 5 ans, devant l’obstination de nos amis commerçants. En plus de la facilité de l’habitude (vous avez vu comme ils vont vite à empaqueter n’importe quel objet dans leur sachet ? Je suis beaucoup moins habile !), il y a un principe de discrétion professionnelle de la part de pas mal d’entre eux, si l’on met ses achats directement dans le couffin : "Ne montre pas chez mes concurrents ce que tu as acheté chez moi !"
Alors, quand Luc a lancé son défi, je me suis trouvée moralement obligée d’activer ma machine à coudre, et nous voilà munis d’une belle panoplie de sacs spécialisés :
sac à pain,
sac à plaque d’œufs,
sacs à légumes, à fruits, à épicerie, les trois dernières séries étant au départ de la maison, dans le fond du couffin, pliées dans… un sac à sacs !
Les trois sacs identiques, en forme de… sachets plastique, sont faits dans un tissu polyester, léger, car cela peut passer sur la balance, dans la bassina, et c’est lavable. Plusieurs couleurs en fonction du type de produits à emballer ; par exemple : vert pour les légumes, rose pour les fruits et bleu pour le frais et l’épicerie.
Et tout ça, dans des tissus de récupération, avec des coutures solides… tout comme les masques anticoronavirus, d’ailleurs. Mesdames les couturières (ou Messieurs les couturiers), ne jetez pas vos chutes de tissu, c’est bien utile, et c’est bon pour la planète…
Maintenant, il nous faut affronter nos amis commerçants, pour aller plus vite qu’eux !
Mais, petit à petit, ils acceptent, à condition que nos sacs soient propres, et vides.
Les bouchers, volaillers, poissonniers, par contre, doivent (c’est la loi, question d’hygiène) emballer leur vente dans un sachet en plastique alimentaire, mais hélas, pas biodégradable.
La question que nous nous posons maintenant, c’est : que faire de tous les sachets qui nous restent… et que nous n’avons pas jetés, ou ré-utilisés ?
À vous de jouer !
Vous voulez réagir ? proposer une idée, une recette, un geste ? poser une question ?
Cliquez sur commentaires ci-dessous, écrivez dans la fenêtre qui s’ouvre, puis cliquez sur publier
Si vous désirez apporter une nouvelle idée, cliquez sur contactez l'auteur dans la colonne de droite, ou envoyez un e-mail à vastesahara@gmail.com
Nous mettrons en ligne des messages avec vos propositions pour que chacun, chacune puisse expérimenter vos bonnes pratiques.
Vous pouvez aussi imprimer ce message (ou le transformer en pdf) en cliquant sur l’icône d’imprimante ;
et l’évaluer (Vous aimez ce message ?) en ‘allumant’ de une à cinq étoiles