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VASTE - Sahara

Agriculture respectueuse de la vie

PHOTO PAGE -agriculture-680-250cartouche cantique François pt
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour sœur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.

§87

Chaque créature a une valeur et une signification

laudato si1Dire création, c’est signifier plus que nature,
parce qu’il y a un rapport avec un projet de l’amour de Dieu
dans lequel chaque créature a une valeur et une signification.

§76
La création est de l’ordre de l’amour.
L’amour de Dieu est la raison fondamentale de toute la création :
"Tu aimes en effet tout ce qui existe,
tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait ;

car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé" (Sg 11, 24)
Par conséquent, chaque créature est l’objet de la tendresse du Père
qui lui donne une place dans le monde.

§77

Une agriculture qui veut tenir compte de la tradition

En Algérie :

Ouargla : Des chercheurs appellent les pouvoirs publics à réinventer l’agriculture

 C’est au cœur de débats pointus lors des travaux du workshop international de la dynamique de l’espace oasien et son environnement, organisé par le laboratoire des bioressources sahariennes préservation et valorisation de l’université de Ouargla les 3 et 4 mars courant que l’appel à une agriculture moins intensive, plus raisonnée et focalisée sur la préservation des ressources, a été lancé par le Pr Mohamed Azzedine Idder, rejoint par un panel de chercheurs en agronomie venus de plusieurs universités du pays mais aussi de Tunisie, du Maroc et de France.

Le débat est parti d’une communication sur l’agrobiologie comme atout de durabilité des espaces agricoles avec une présentation des résultats concrets des méthodes de lutte biologique supervisés par le Pr Idder s’appuyant sur des processus écologiques, sur la biodiversité et sur des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets néfastes. L’agriculture biologique allie la tradition, l’innovation et la science au bénéfice de l’environnement.

Le Pr Idder a mis l’accent sur des résultats scientifiques concluant pour la plupart, spectaculaires pour certains, effectués par des chercheurs de l’université de Ouargla depuis une trentaine d’années relevant que ces recherches ne sont pas valorisées.
Les travaux de ce chercheur, aux portes de la retraite concernent l’utilisation des biopesticides, de la résistance variétale, la lutte autocide et la stérilité mâle mais aussi l’utilisation de parasites, de parasitoïdes, de prédateurs etc. pour préserver la santé de l’homme et celle de l’environnement. Ce qui contribue à favoriser la durabilité de l’agriculture.

Accompagner les agriculteurs
gomboGombo - Guenaouia
Dans la même optique, ces méthodes favorables à la préservation de l’environnement saharien ont été appliquées avec brio par une équipe de la station INRAA de Touggourt sur une culture fétiche à la région, à savoir le gombo, alias guenaouia.
Un légume très prisé et cultivé par les agriculteurs de la région qui utilisent des pesticides et des engrais chimiques pour renforcer leur productivité de ce légume très riche en minéraux et polysaccharides à haute valeur nutritive par l’utilisation du Trichoderma de souche locale en tant que biostimulant pour améliorer les performances agro-morphologiques de la culture du gombo dans la région de Touggourt.

 Le Dr Lakdari Wassima, qui supervise cette équipe, a présenté les résultats d’essais en plein champ dans la zone de Sidi Mahdi à Touggourt s’appuyant sur des travaux de recherches internationales mentionnant que l’application de ce dernier améliore nettement la croissance et le rendement de plusieurs cultures vivrières et ornementales en favorisant la ramification des racines et l’absorption des nutriments, l’induction d’une résistance et une tolérance chez les plantes, ce qui a permis d’obtenir donne de meilleurs rendements par rapport à un témoin non traité ou traité chimiquement.
Le Dr Lakhdari a souligné la réceptivité des agriculteurs de sa région aux méthodes biologique estimant qu’une tendance accrue à s’informer sur les méthodes préservant la santé humaine et l’environnement sont recherchées d’où l’accompagnement mis en place par l’Inraa de Touggourt dont le staff porte la double casquette de la recherche scientifique et de la vulgarisation agricole permettant ainsi une relation rapprochée avec les agriculteurs et l’instauration d’un climat de confiance et d’échange.

Les semences au cœur des enjeux de la biodiversité
Le Dr Mohamed Belarouci mettra l’accent dans son enquête sur les semences paysannes et le savoir-faire dans les oasis d’Oued Mya, à savoir Ouargla et sa région effectuée à travers 60 exploitations agricoles des investigations au niveau du marché local appuyées par des interviews avec les quelques amateurs de collection de semences paysannes que les semences locales sont exclusivement préservées dans l’ancienne oasis et son extension et que le transfert du flux du savoir-faire depuis l’ancienne oasis et son extension vers les nouveaux périmètres de mise en valeur est très faible, d’où la déperdition de ces semences hormis chez des collectionneurs et la nécessité d’un plan d’action pour préserver ce qu’il en reste et le développer.
Une démarche relevant de la souveraineté nationale, dira le Dr Belarouci insistant sur l’indépendance des agriculteurs poussés par l’industrie à utiliser des semences standardisées qui promettent un meilleur rendement dès la première récolte. Mais il faut payer de cette efficacité l’année suivante vu que les semences hybrides vont dégénérer, obligeant les paysans à en racheter.

Mécanisation et conservation des pollinisateurs
C’est dans ce sens également que le Pr Baba Hani Souad a focalisé ses recherches sur les pollinisateurs du palmier dattier, à savoir les Dokkars en arabe en tant que patrimoine marginalisé dans les palmeraies du sud-est d’Algérie alors que les besoins en pollinisateurs de bonne qualité sont très importants dans les zones potentielles de culture du palmier dattier et de culture de Deglet Nour qui est la variété d’exportation.

Souad Baba Hani relève d’une part que les phoeniciculteurs n’appliquent pas aux Dokkars les mêmes opérations de conduite et d’entretien qu’ils font aux femelles lors de l’irrigation, fertilisation, taille, lutte etc. mais aussi l’utilisation du pollen frais alors que celui conservé n’est utilisé qu’en cas de besoin et souvent perdu dans l’air faute de mécanisation de la pollinisation hormis dans la région de Touggourt où la semi mécanisation est en voie de développement, d’où la préconisation de la mise en place de programmes de sélection des palmiers mâles dans les stations de recherche (Inraa Touggourt, Itdas El Arfiane), l’installation de petites unités de conditionnement et de commercialisation du pollen, et évidemment le développement de la pollinisation semi-mécanique et mécanique.

C’est ainsi que des thématiques d’actualité en matière d’alimentation, de souveraineté alimentaire et de santé telle que l’usage intensif de pesticides et de produits chimiques, la préservation des sols, des savoirs et savoir-faire locaux, des semences paysannes débattues dans les salles de conférences doivent nécessairement interpeller l’opinion publique sur l’avenir de l’agriculture notamment saharienne que d’aucuns proposent d’en revoir l’échelle, estimer les dégâts de l’agriculture intensive dans une approche globale et multidisciplinaire et mettre en place des systèmes maintenant la biodiversité si elle existe en la renforçant s’agissant de la santé même des écosystèmes, conclura le Pr Idder.

Houria Alioua, El Watan - 05 mars 2020

Face à la sécheresse endémique : Encourager la production de lait de chèvre

La sécheresse endémique qui caractérise le climat semi-aride de l’Algérie devrait pousser, selon les experts, l’Algérie à aborder le volet économique de son autonomie en lait et produits laitiers de manière à ne pas toucher les traditions du monde rural

chèvres"Au pays de la chèvre, nul besoin de chercher à courir le risque de trop miser sur la vache", estime à ce sujet Slemnia Bendaoud, agriculteur. "L’intéressement multiforme du monde paysan à revenir de sitôt à l’élevage traditionnel du cheptel caprin doit être mené simultanément avec le grand fermage bovin moderne.

Il s’agit de sauver les traditions tout en se projetant du mieux que nous le pouvons dans la modernité", résume notre spécialiste. Pour ce dernier, le petit éleveur demeure un acteur incontournable dans la recherche d’une solution durable de la filière lait. D’où la nécessité de lui accorder la place qu’il faut. «Démolir ce qui existe déjà, grâce à l’apport de nos traditions héritées depuis des siècles, dans la recherche d’une solution adaptée à un problème aussi sensible, n’est pas un gage sérieux de réussite dans cette perspective d’aller vers le grand fermage moderne», analyse Slemnia Bendaoud.

En somme, la solution réside dans une savante combinaison des deux éléments. Autrement dit, faire participer les ménages du monde rural à l’amélioration de la production nationale du lait. "Le petit paysan ne peut pas se payer une vache, tenant compte de son prix exorbitant et des conditions liées au foncier agricole et aux ressources en eau. Il se contentera de sa petite vache qu’est la chèvre, pas chère et peu difficile à élever au plan des moyens à y mettre. L’apport du grand fermage doit s’inscrire dans la complémentarité de cette stratégie de réflexion", conclut notre agriculteur.

L’option d’intégrer le lait de chèvre et de chamelle dans la production nationale a, faut-il le noter, été déjà soulevée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Chérif Omari, avec comme argument l’importance nutritionnelle et économique, notamment dans les régions du Sud et montagneuses.

Le ministre a également évoqué récemment le développement des techniques de séchage de lait pour une valorisation optimale de ce produit, soulignant l’adaptation des fermes d’élevage de vaches laitières à l’environnement naturel. Mais, avec quels moyens ?

Samira Imadalou, El Watan - 09 mars 2020

Des idées, des gestes, des actions

Reboiser sans planter d’arbres, c’est possible

En Afrique, la technique de « régénération naturelle assistée » est développée depuis 2009 pour reforester.

 Vidéo :
Cliquez sur le lien :
https://www.facebook.com/lemonde.fr/videos/2652231265097093/

"La nature a les moyens de se régénérer toute seule." C’est à ce credo que les adeptes de la régénération naturelle assistée (RNA) sont fidèles. La technique consiste à isoler la tige d’un arbuste, en coupant toutes les autres autour, pour lui permettre de profiter des nutriments du sol. Elle peut alors continuer sa croissance jusqu’à devenir un arbre. Des arbres prêts à pousser si l’homme en accompagne la croissance.
L’un des plus fervents défenseurs de la méthode s’appelle Tony Rinaudo. C’est un agronome australien, lauréat du prix Nobel alternatif en 2018. En 1983, il s’installe au Niger et remet au goût du jour cette technique ancestrale. En trente-sept ans, six millions d’hectares sont ainsi restaurés, soit 240 millions d’arbres, sans qu’un seul n’ait été planté. Notre journaliste a rencontré Tony Rinaudo et est allée découvrir la mise en place de la RNA au Sénégal.
Sources :

La régénération naturelle gérée par les agriculteurs au niveau mondial :
https://www.worldfuturecouncil.org/wp-content/uploads/2019/01/Global_Farmer-Managed-Natural-Regeneration-FMNR-1983-Factsheet-OPA-2019.pdf
La régénération naturelle assistée (RNA) : une opportunité pour reverdir le Sahel et réduire la vulnérabilité des populations rurales :

https://books.openedition.org/irdeditions/2122?lang=fr

Le Monde Afrique - Laureline Savoye, 02 mars 2020

À vous de jouer !

            Réagissez aux propositions,

      Apportez vos remarques constructives,

Proposez à votre tour vos idées et suggestions pratiques, recettes, patrons, photos…

En envoyant un message : cliquez sur contactez l’auteur dans le haut de la colonne de droite ;

si vous le préférez, vous pouvez écrire un e-mail en cliquant ici : envoyer un courriel

Nous mettrons en ligne des messages avec vos propositions pour que chacun, chacune puisse expérimenter vos bonnes pratiques.

Vous pouvez aussi évaluer cette page (Vous aimez ce message ?) en ‘allumant’ de une à cinq étoiles

 

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Qui sommes nous?
Nous sommes membres de l'Eglise catholique du Sahara, nous partageons notre souci de protection de notre planète et particulièrement de l’espace saharien. Il s’agit pour nous de transmettre à ceux qui nous suivent des conditions de vie dignes et heureuses.
Nous appuyons notre réflexion sur l'encyclique du pape François: LAUDATO SI' (2015).
Nous rêvons de créer un réseau de partages grâce à ce blog.

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